La concurrence dans le commerce automobile fonctionne
Accroche: 

Les consommateurs et les garagistes profitent de la concurrence au sein de la branche automobile.

Berne, le 13 mars – La concurrence dans le commerce automobile fonctionne. L’une des raisons majeures en est l’existence des règles de la commission de la concurrence (Comco). Ceci est le résultat d’une expertise scientifique réalisée à la demande de l’UPSA, Union professionnelle suisse de l’automobile. C’est pourquoi l’UPSA exige le maintien du règlement de la Comco.

La «Communication concernant les accords verticaux dans le domaine de la distribution automobile », mieux connue sous le nom de CommAuto, renforce la concurrence sur les prix et entre les marques au sein de la branche automobile et jugule la position dominante sur le marché des importateurs généraux. Ce faisant, le commerce est en mesure de faire des offres attractives aux consommateurs(-trices). La CommAuto a été édictée par la Commission de la concurrence en 2002. Elle règlemente les relations entre les importateurs automobiles et les concessionnaires, et prend en compte les particularités du marché automobile suisse.

La Comco va décider cette année du maintien de la CommAuto ou si la Suisse va adopter les règlements européens assouplis entrant en vigueur à partir de mi-2013. L’UPSA, l’Union professionnelle suisse de l’automobile, de concert avec d’autres associations, demande la poursuite sans aucunes restrictions des règles de la Comco. Afin d’étayer scientifiquement cette position, l’UPSA a commandé auprès de la Haute école zurichoise de sciences appliquées (ZHAW) une étude sur les effets de la CommAuto.

Ne pas cimenter l’idée d’îlot de cherté.

A l’instar de l’université de Saint Gall (UNISG) dans une étude précédente, la ZHAW conclue que la Comco a encouragé durablement la concurrence au sein de la branche automobile. C’est la raison pour laquelle les experts de la ZHAW mettent en garde sur une suppression des règles: ceci déboucherait sur une augmentation des prix des automobiles et toucherait sensiblement l’économie suisse. Cette tendance serait de surcroît renforcée par le Franc fort. «Depuis le décret des règles en vigueur, les prix se sont nettement rapprochés du niveau de la moyenne de l’UE» explique Urs Wernli, Président central de l’UPSA. Les économies ainsi réalisées dans un marché national de près de 100 milliards de Francs suisses, sont considérables. Selon les calculs de UNISG, les consommateurs économisent largement plus de 60 millions de francs suisses par an. «Personne ne peut vouloir revenir à l’îlot de cherté Suisse» déclare Wernli.

Peur des faillites en masse.

Avec la CommAuto, la Comco a, entre autre, donné la possibilité aux garages de vendre plusieurs marques et de se soustraire au diktat des prix d’un seul importateur. Wernli en est convaincu: l’abandon de la distribution multimarque signifierait le retour à l’ancien modèle d’une distribution entièrement contrôlée par un importateur. «La branche serait saignée à blanc après la suppression des règles», dit-il.  De nombreuses faillites et, par conséquent, la perte d’emplois en seraient le résultat. 
 

L’expertise de la ZHAW sur la situation de la concurrence de la branche automobile a été présentée lors d’un colloque organisé le 13 mars 2012 par la ZHAW. Elle peut être téléchargée en ligne sur www.agvs.ch.

Commentaires

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
To prevent automated spam submissions leave this field empty.