Cas d'étude :
Motorisation quatre cylindres de 1043 cm³, 138 chevaux et couple de 11.2 newtons-mètres à7’600 tr/mn. La Kawa Z 1000 SX repose sur un cadre alu bien rigide, soutenu par une suspension revue version confort, soit un peu plus souple, le tout supervisé par une boîte à six rapports corrigés croisière.
Confort :
Découvrons la version routière dans sa différence avec les versions « Z » d'origine. Position d'assise plus confortable, grâce à un guidon plus haut. Même si le confort d’assise du siège pourrait être revu, la position de conduite est agréable. Au poignet, la position est idéale pour les freinages, mais plus physique pour les accélérations, c’est qu’elle a de la pêche la bête. Le passager pourra quant à lui prendre la position de la grenouille, ce principalement dû à un repose pied assez haut perché.
Accessoires.
Afin de répondre une vocation voyage annoncée, Kawa propose en option une série de coffres/valises. Pour une fois, l'esprit asiatique, vous surprend. Ces derniers d'habitude si astucieux ont été ici en dessous de tout. Vous avez à choix des coffres latéraux, montés sur une charpente tellement esthétique que vous ne les enlèverez plus. De plus, la fixation est réalisée de telle sorte que la position des mains du passager peut en cas de freinage extrême générer des situations inconfortables. Ou encore un top case qui vous offrira moins de place de rangement, mais plus de sécurité pour le passager arrière. Mais pas les deux ensembles.
Conduite, protection et sécurité.
Ici apparaît en fait la plus grande différence avec la série Z d'origine. Un carénage plutôt bien conçu protège le pilote de façon efficace et attribue à la moto un look plus agressif. Une bulle réglable en hauteur est sensée offrir une protection bien pensée. L'inconvénient, est que les concepteurs asiatiques oublient que les Européens sont en moyenne plus grands. Aussi, la protection prévue pour protéger le pilote sur des trajets à vitesse régulière mais élevée, style autoroute, se révèle insuffisante. Contrairement à d’autres marchés, en Suisse l’ABS est de série.
Découverte.
Réalisée dans le cadre de la rubrique 45 +, cet essai aura permis de découvrir un compagnon perfectible soit, mais réellement agréable. Une motorisation puissante, une plage d'utilisation large permet aussi bien conduite nerveuse, que déplacement tout en douceur. Bien évidemment, la Z1000 SX est moins réactive entre 1500 et 7000 tours, mais grâce à son couple important, elle offre un confort de conduite « calme et agréable », alors que la transformation entre 7000 et jusqu'à 10'500 est gigantesque. Le compagnon docile, se transforme en athlète rageur. Ce ne sera jamais un roi du sprint, mais il fera bonne figure sur les marathons à rythme soutenu. Le comportement efficace, associé un cadre de bonne rigidité inspire confiance. Comme beaucoup de machines, la consommation s'associe à la conduite. Cool vous consommerez peu (4,5l/100), moins cool la consommation augmentera.
Points négatifs.
Nous avons mentionné l'espace bagages, et regrettons que pour une machine à la vocation voyage et duo, cette thématique ait été aussi malheureusement gérée. La bulle, même si son réglage est aisé offre une protection trop fine. Si elle s'intègre à merveille dans le carénage et lui confère un caractère très dynamique, le manque de protection à haute vitesse (120 km/h) rend les déplacements lointains sur autoroute inconfortables.
Le confort de la siègerie, s'il vous permet de ne pas oublier le moteur par le travers de ses vibrations, pourrait également être un peu plus confortable et mieux adapté à sa fonction voyage.
Bilan.
Si les quelques points négatifs ne vous ont pas effrayé, et vous aurez raison, vous aurez le loisir de posséder une superbe machine. Moteur rageur à la Kawa, mais aussi cadre rigide qui offre une conduite agréable et sûre. Ce cadre soutenu par des composants de roulage de qualité, vous permettra également de titiller l'accélérateur, avec plaisir à la clé. Disponible en version de base à partir de 18’590 fr., la Kawa Z 1000 SX même si elle ne ressemble pas physiquement à la série Z, en porte toutefois les gènes et offre à son propriétaire une palette de sensations, qui va du « raisonnable » jusqu'au « j'aurais pas dû ». À consommer avec modération.
Jean-Louis Vidal-juillet 2011.
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