L'audace et la créativité retrouvées des Chevrons ne cessent de nous surprendre. Et pas seulement en matière de coup de crayon. Le plan média retentissant de la DS3, développé par Havas, avait déjà donné le ton en début d'année avec ses multiples facettes high-tech : applications iPhone et iPad, e-magazine lifestyle dédié, réclames sonores sur les sites d'écoute de musique en ligne s'ajoutant à la première ''vidéo in print'' (spots TV en encart vidéo dans la presse papier)... Aucune ficelle du marketing 2.0 n'a été écartée pour accompagner l'essor de cette starlette.
Pour sa déclinaison sportive, Citroën se devait de poursuivre dans cette lignée. Cette fois, le constructeur a usé d'effets d'annonce dignes d'une célèbre marque à la pomme afin d'aiguiser notre appétit, et suggérer l'idée ''qu'il n'y en aurait pas pour tout le monde'' ! De quoi garantir, avant même sa sortie, l'exclusivité d'un modèle qui, au final, ne le sera pas tant que cela. Ainsi apprenions-nous l'hiver dernier au salon de Genève, où elle faisait une première apparition sous forme de concept (qui n'en avait que le nom !), que la DS3 Racing ne serait produite qu'à 1.000 exemplaires, et pas un de plus. De quoi justifier, si ses 200 ch et son avalanche de carbone ne suffisaient pas, un tarif que l'on devinait déjà salé. Puis, 6 mois plus tard au Mondial de Paris, Citroën confirmait la belle et son audace tarifaire, mais ''limitait'' cette fois sa diffusion à 2.000 unités. Production que la marque s'autorisera finalement à atteindre... chaque année ! Inutile donc de faire un vœu en croisant cette Citroën dans la rue.
De fait, le succès ne s'est pas fait attendre : les 800 premiers modèles réservés pour la France ont déjà -presque- tous trouvé preneur. Et c'est peu dire qu'en retour, cette Citroën leur assure de sortir du lot.
Le grand méchant look
Tel est bien leur souhait puisque dans leur grande majorité, les clients ont opté pour la chatoyante livrée orange / noir Obsidien de nos images, quand bien même Citroën propose un duo gris / blanc Banquise nettement plus passe-partout. Dans les deux cas, la Racing se distingue également par sa double canule d’échappement, ses stickers dédiés - unique option de personnalisation, facturée 400 euros - et ses spectaculaires jantes de 18 pouces qui semblent en faire 19... L'astuce ? Un effet de style nommé "Reverse" créant un important déport sur le pneu, lequel les expose davantage aux griffures. Mais le plus saisissant reste encore le recours systématique au carbone pour tous les détails esthétiques de cette friponne, aussi bien dedans que dehors. Ces pièces à la réalisation et à l'assemblage sans faille sont conçues chez l'italien CPC, qui fournit notamment Ferrari et Ducati. On est loin des élargisseurs d'ailes en plastique très eightiesd'une Mini Cooper S JCW !
On retrouve abondamment ce matériaux dans l'habitacle, du volant à la façade de la planche de bord, en passant par la casquette d'instrumentation et la plaque ''d'identification'', qui remplace la plaque numérotée du showcar de Genève (sic). Quant aux sculpturaux sièges baquets, très enveloppants mais néanmoins confortables, ils grèvent sensiblement l'habitabilité. Mais l'auto, en bonne sportive, se destine à une clientèle somme toute égoïste. Les décors adhésifs, les sigles "Citroën Racing" et le compteur de vitesse gradué jusqu'à 250 km/h complètent cette ambiance sportive que la mise en route de l'inédit 4 cylindres va amplifier.
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