La politique des transports suscite des questions
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La politique actuelle des transports soulève plus de questions qu’elle n’en résout: l’initiative fédérale populaire «pour un financement équitable des transports» (dite «initiative vache à lait»), lancée par auto-suisse et ses organisations partenaires, est plus nécessaire que jamais.

Un aménagement du réseau des routes nationales à la traîne, des augmentations de la taxe sur les carburants, encore davantage d’utilisations détournées de fonds routiers… la situation actuelle manque d’orientation vers l’avenir. Les goulots d’étranglement dans le trafic et le nombre croissant d’embouteillages réclament d’autres mesures. «L’initiative vache à lait» est susceptible d’y porter remède.

La circulation sur les routes ne cesse d’augmenter, et un changement n’est pas probable dans un avenir proche: les routes nationales sont surchargées au-delà des heures de pointe et les experts pronostiquent un nouvel accroissement marqué du trafic. La Suisse est mise au défi de maîtriser de façon aussi durable que possible la croissance des flux de trafic sur ses routes. L’infrastructure routière doit impérativement être assainie et aménagée. Mais manifestement, le Conseil fédéral peine à reconnaître les signes du temps, comme le montrent les propositions relatives au financement des transports qu’il a présentées aujourd’hui.

Malgré de bons efforts, le projet du «Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA)» est affecté d’un grand nombre de défauts. Le Conseil fédéral veut certes attribuer l’ensemble de l’impôt sur les véhicules à la route, mais en même temps, il prévoit d’augmenter de 5, voire 7 centimes la taxe sur les carburants. Cela est incompréhensible, vu que depuis des décennies, une grande partie des revenus de la taxe sur les huiles minérales sont acheminés vers la caisse générale de la Confédération, où ils sont utilisés pour n’importe quels projets, mais pas pour la construction de routes. On pioche donc une fois de plus dans les poches des automobilistes, sans pour autant que leur argent revienne à la route, puisqu’il sera utilisé pour des tâches générales de la Confédération.

La situation problématique des transports demande d’autres mesures. Une offensive d’aménagement de l’infrastructure routière serait actuellement nécessaire afin d’éviter des ennuis encore plus importants pour notre pays sur les plans économique, écologique et social. Les embouteillages entraînent des coûts économiques nuisibles et pèsent sur l’environnement.

Vu les propositions déplacées du Conseil fédéral, l’initiative populaire «pour un financement équitable des transports» («initiative vache à lait») lancée par auto-suisse et ses organisations partenaires s’impose plus que jamais. Elle poserait les bases pour une réorientation en matière de financement des transports, tout en offrant une fondation solide pour les nombreux projets urgents de développement des routes nationales

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