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Un financement équitable des transports: La solution au problème des embouteillages

Presque trois quarts de la population suisse considèrent les embouteillages comme un problème. C’est ce qu’a établi le «Baromètre de la mobilité 2015», qu’auto-suisse a présenté aujourd’hui à Berne avec l’institut de recherche gfs.bern. L’étude représentative a  en outre évalué l’attitude des citoyens suisses par rapport au financement actuel des transports: 71 % des personnes interrogées partagent l’avis que les automobilistes ne doivent pas rester les «vaches à lait» des finances fédérales.

En collaboration avec l’institut de recherche renommé gfs.bern, l’association des importateurs suisses d’automobiles réalise régulièrement une étude dans tout le pays en vue de mesurer l’attitude des votants envers le trafic individuel motorisé. La cinquième édition de ce «Baromètre de la mobilité» dresse non seulement un bilan de la situation actuelle de la politique des transports, elle révèle également des tendances et des évolutions à long terme. En outre, l’étude comprend également des questions relatives à la disponibilité et l’utilisation de voitures dans la vie privée et professionnelle.

«La grande majorité de la population suisse a en principe une attitude favorable envers le trafic individuel motorisé», a constaté Urs Bieri, chef de projet chez gfs.bern et responsable de l’enquête du «Baromètre de la mobilité», en présentant les résultats. En  même temps, la  mobilité motorisée serait considérée avec plus de pragmatisme qu’auparavant. «Aujourd’hui, les citoyens se laissent moins guider par leurs émotions lors de leur choix du moyen de transport le plus rapide, bon marché ou simple pour atteindre leur destination», résume Bieri. En revanche, le sujet du financement des transports susciterait un mécontentement croissant: «Le fait que le trafic individuel motor isé cofinance actuellement à un certain degré d’autres domaines perd le soutien de la population.» 56 % des participants à l’étude se seraient exprimés favorables à la suppression des financements croisés, 66  % se seraient même prononcés en faveur d’une affectation à la circulation de l’ensemble des recettes telles que la taxe sur les huiles minérales.

C’est exactement dans ce but qu’auto-suisse et ses associations partenaires ont lancé l’initiative populaire fédérale «pour un financement équitable des transports (initiative vache à lait)». Andreas Burgener, Directeur d’auto-suisse, considère en effet les résultats comme une confirmation explicite de la revendication de l’initiative. «Les usagers de la route passent de plus en plus de temps dans des bouchons, notamment lorsqu’ils se déplacent au travail. 72 % des personnes questionnées considèrent ce fait comme un grand problème… pour l’environnement, pour l’économie et au niveau personnel.» Le besoin d’investissement dans l’infrastructure routière serait incontesté en raison de l’explosion du nombre d’heures d’embouteillage et des coûts économiques estimés à 1,5 milliards de francs par année; le pays aurait besoin d’une offensive d’aménagement. L’«initiative vache à lait» fournirait les ressources financières nécessaires pour une infrastructure répondant aux besoins, et ce indépendamment de la discussion actuelle sur la composition du fond prévu pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). «Un bon FORTA a besoin de l’initiative vache à lait pour son financement», a souligné Burgener.

La grande majorité des participants à l’étude jugent également que la charge imposée aux usagers de la route sous forme de taxes, d’impôts et de redevances en est à son apogée. Plus de deux tiers sont favorables à ce que la participation des automobilistes et des motards au financement des transports n’augmente pas, voire à ce qu’elle se réduise à l’avenir. 71 % des personnes questionnées partagent l’avis que les usagers de la route, qui payent chaque année plus de 9 milliards de francs sous forme de taxes, d’impôts et de redevances, ne doivent pas rester les «vaches à lait» des finances fédérales. «Cela démontre qu’il est grand temps que l’équité et la transparence fassent apparition sur le terrain du financement des transports, et ça nous met sur la bonne voie pour la votation populaire relative à l’initiative vache à lait qui aura lieu l’année prochaine», a conclu Burgener.

Le rapport final et les graphiques relatifs au «Baromètre de la mobilité 2015» peuvent être téléchargés  ici (en allemand).

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