Deux ans seulement après la naissance de la Golf 1974 qui avait redéfini la catégorie des compactes, Volkswagen lançait une nouvelle révolution. La Golf D de 1976 remettait en question le principe Diesel: le D prenait une nouvelle signification et exprimait désormais le dynamisme.
Jusque-là, la technique Diesel était réservée aux camions, tracteurs et autres utilitaires; quant aux voitures particulières, seuls les taxis tiraient avantage de la sobriété et de la longévité des moteurs. La raison? Diesel était synonyme de lourd, traînard, flegmatique.
Et soudain, tout changeait: l'introduction de la Golf D sur le marché dotait le Diesel d'un caractère énergique, fougueux et même sportif. Son moteur à allumage spontané d'une cylindrée de 1 471 cm3 pouvait tourner jusqu'à 5 000 t/mn et développer 50 Ch / 37 kW, une performance approchant celle d'un moteur essence. Il soutenait la comparaison avec le moteur à allumage commandé avec une accélération de zéro à 100 km/h en 19 secondes, et une vitesse de pointe de 141 km/h. La vivacité du moteur de la Golf D résultait d'un facteur déterminant: sa conception reposait sur le type éprouvé du moteur à essence EA 827. Sa structure avait seulement été renforcée dans certains domaines et il comportait des pistons différents et une autre culasse pour le principe de Ricardo. Une pompe à vide remplaçait le distributeur pour le répartiteur de freinage.
Mais en somme, le Diesel conservait l'intégralité de ses atouts tel que sobriété, robustesse et cette courbe couple équilibrée absolument typique (82 Nm pour 3 000 t/mn). La consommation normalisée de seulement 6,5 l/100km en moyenne conférait à la Golf D le titre de plus sobre véhicule Diesel de tourisme de son temps. Plusieurs milliers d'exemplaires prouvaient leur longévité dans l'administration, à la Poste Allemande en particulier.
Quant à ses conducteurs, qu'ils soient privés ou non, ils étaient enchantés de la Golf Diesel et la part de marché qu'elle avait conquise le montrait bien. Elle n'aurait pu naître à un meilleur moment: la crise pétrolière avait révélé l'importance de la protection des ressources énergétiques et les systèmes efficaces de combustion trouvaient un écho grandissant dans le public. Et puis, acheter une Golf avec un D en poupe reflétait un comportement écologique.
En 1980 la cylindrée de la Golf Diesel passa à 1 588 cm3. Sa consommation était identique, mais elle offrait une amélioration notable: 54 Ch pour 4 800 t/mn et une force propulsive aux régimes les plus bas avec un couple de 100 Nm à 2 300 t/mn.
En 1982, Volkswagen révolutionna encore une fois le Diesel: elle le dota d'un turbocompresseur et ses 70 Ch fougueux propulsa la Golf GTD, optiquement et de fait, au niveau de l'athlète légendaire, la GTI. Mais c'est une autre histoire...
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