UPSA: Un début d’année positif avec quelques surprises
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Croissance pour le marché suisse des voitures de tourisme au 1er trimestre 2017

Le marché helvétique des voitures de tourisme a terminé le premier trimestre 2017 en positif. Entre janvier et mars, 72 769 voitures ont au total trouvé un acheteur en Suisse et dans la Principauté du Liechtenstein (+812 voitures de tourisme, +1.1 %). Ce bilan intermédiaire réjouissant est dû à un très solide mois de mars en termes de ventes (+4.8 %) qui a permis de compenser le recul de janvier (-3.7 %). Il en a résulté en février un plus de 0.7 %. Ce résultat est remarquable si l'on considère que Volkswagen, traditionnellement la marque enregistrant le plus grand nombre de ventes en Suisse, a dû accuser des pertes à deux chiffres en pourcentages! Le marché des voitures d’occasion a également bien démarré la nouvelle année. Il a une fois de plus évolué plus favorablement que le marché du neuf avec 221 169 changements de mains (+7 299 voitures de tourisme, +3.4 %). Cette demande élevée est reflétée par les temps d'immobilisation qui ont chuté en moyenne à 96 jours (-3.0 %) même si on a enregistré au premier trimestre un peu plus d’immatriculations temporaires (11 %) sur le marché de l’occasion que l’année précédente (9.5 %).

Le développement du marché de l’occasion au cours de ces dernières années montre deux choses: d’une part, les déformations tarifaires qui ont suivi la suspension du taux de change plancher entre le franc suisse et l’euro ont presque pu être totalement neutralisées par les acteurs du marché concernés. D’autre part, la conjoncture suisse – y compris la demande en voitures neuves et d’occasion – s’est montrée nettement plus robuste que dans bon nombre de pays d’Europe. Au vu du baromètre d’ambiance de plus en plus positif du contexte mondial, BAKBASEL prévoit pour l’année 2017 une accélération de la reprise conjoncturelle avec une croissance du PIB de 1.6 % (2018: 1.8 %). Le redressement économique influencera ainsi toujours positivement le marché du neuf et de l’occasion. Ces pronostics optimistes pourraient être relativisés par les incertitudes persistantes générées suite au rejet de la réforme de l’imposition des entreprises III et aux futurs résultats des urnes en France et en Allemagne.

Pour Urs Wernli, président central de l'Union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA), les chiffres de vente absolus ne montrent cependant qu’un côté de la médaille: «À moyen terme, la hausse des ventes de voitures électriques annoncée à partir de 2020 entraînera une augmentation des formes de maintenance et de réparation demandant moins de travail dans les garages. Des études allemandes ont montré qu’il pourrait en résulter un recul supplémentaire des recettes dans le domaine des ateliers. Nos collaborateurs doivent donc davantage se concevoir et se positionner comme des prestataires globaux de mobilité. C’est un processus de longue haleine que nous voulons façonner et aborder ensemble».

Des succès commerciaux étonnamment divers et variés dans le segment des marques du Top 10
Le premier trimestre 2017 a été remarquable à maints égards. La rétrospective est dominée par la chute à deux chiffres des ventes de l’éternel leader du marché Volkswagen ( 15.5 %). Sa part de marché accuse donc une baisse de 1.9 % par rapport à l’année précédente pour un total de 10 %. Les ventes de voitures neuves enregistrées par Audi (+12.0 %) et Mercedes-Benz (+11.5%) pendant la même période montrent que ce recul n’est pas imputable à une demande générale négative du marché. BMW ayant également subi une légère perte (-2.9 %), Mercedes-Benz arrive en deuxième place du classement des marques du Top 10 devant les Munichois. Opel (+4.9 %) et Renault (-5.6 %) ont également échangé leurs places au classement tandis que Ford (+3.9 %), Toyota (+2.1 %) et Skoda (-5.4 %) ont réussi à conserver leurs places au classement du Top 10.

Peugeot (-8.8 %) a dû céder sa place à Seat (+46.4 %) et quitter le classement des marques du Top 10. La prestation commerciale de ce prodige espagnol membre du groupe Volkswagen impressionne: avec les modèles Leon (903 voitures de tourisme), Ateca (816 voitures de tourisme) et Alhambra (808), Seat place trois de ses voitures dans le classement des 20 modèles de voitures de tourisme les plus vendus. Les voitures neuves les plus vendues sont la Skoda Octavia (2 517 voitures de tourisme), la Golf de VW (1 852 voitures de tourisme) et la Classe C de Mercedes-Benz (1 222 voitures de tourisme).

Le début d’année a également été positif pour la catégorie des véhicules à propulsion alternative (+8.7 %; part de marché: 4.9 %). Sur les 3 579 voitures neuves vendues, seuls les modèles à moteur essence hybride (2 248 voitures de tourisme: +6.4 %; part de marché: 3.1 %) et à entraînement exclusivement électrique (1 053 voitures de tourisme: +36.2 %; part de marché: 1.4 %) détiennent des parts pertinentes. Les parts de marché obtenues sont nettement supérieures à la moyenne européenne qui est d’environ 1.1 %. La demande suisse en véhicules tout terrain reste elle aussi très supérieure au niveau européen avec une part de marché de 46.8 % qui constitue un nouveau record (34 050 voitures de tourisme, +9.8 %). On assiste par contre à un léger recul pour la vente et la part de marché des voitures diesel neuves (27 789 voitures de tourisme: -2.0 %; part de marché: 38.2 %).

Le marché de l’occasion reste un pilier stable du commerce
Importante et de bonne qualité, l’offre du marché suisse de l’occasion bénéficie d’une demande stable en hausse permanente. Au cours du premier trimestre 2017, 221 169 voitures d’occasion ont au total trouvé un nouveau propriétaire (+7 299 voitures de tourisme, +3.4 %). Il est intéressant de constater que des marques ayant en partie subi d’importantes pertes au niveau des ventes de véhicules neufs sont très demandées sur le marché de l’occasion. C’est le cas de Volkswagen (+5.2 %) mais aussi de BMW (+5.4 %), Skoda (+8.8 %) et Renault (+1.1 %). Les voitures d’occasion des marques Mercedes-Benz (+8.1 %), Toyota (+5.7 %), Peugeot (+3.6 %), Ford (+2.0 %) et Opel (+0.9 %) se sont également bien vendues. Audi ( 1.8 %) et Fiat (-1.2 %) avaient un peu moins la faveur des acheteurs d’occasions.

L’évolution positive du marché de l’occasion ne surprend pas Eric Sagarra, Country Manager d’Eurotax Suisse. «Cela fait des années que le commerce investit des sommes importantes dans la réalisation de surfaces de vente agréables, la mise à disposition de conseils spécialisés compétents, la création de sites Internet contemporains et la fourniture de prestations complémentaires comme par exemple des prolongations de garantie ou des solutions de financement. Pour de nombreux concessionnaires, le marché de l’occasion constitue actuellement un pilier important de leur activité et un complément économique non négligeable face à des ventes de voitures neuves souvent volatiles». Par ailleurs, une tarification dynamique permet de prendre en compte de plus en plus proactivement les spécificités régionales et saisonnières du marché, d’améliorer les soldes et les marges et de minimiser les coûts d’immobilisation.

Réduction des durées d'immobilisation suite à une demande sans cesse croissante
Même si le flux d’occasion attrayantes se poursuit, principalement par le biais des immatriculations temporaires suisses et étrangères, la demande haussière dépassera l’offre croissante tant que la tarification et la politique de remise seront adaptées. Cette évolution est difficile pour le commerce: on a d’une part une baisse des marges nécessaires au fonctionnement de l’entreprise et d’autre part des durées d'immobilisation peu rentables. Ces dernières ont reculé de 3.0 % au premier trimestre pour se stabiliser en moyenne à 96 jours. Fait intéressant, cette baisse a touché toutes les régions au premier trimestre et, à quelques exceptions près, tous les segments de véhicules. Ce sont les coupés d’occasion (114 jours, -6.6 %) ainsi que les occasions de la classe moyenne supérieure (99 jours,  4.8 %) qui ont le plus profité du développement actuel. Les occasions de la classe moyenne inférieure (95 jours,  3.1 %), de la catégorie des microvoitures (102 jours,  2.9 %), des petites voitures (93 jours, -2.1 %), de la classe moyenne (97 jours, -2.0 %) et les occasions de type monospaces et minivans (96 jours,  2.0 %) se sont vendues deux à trois jours plus vite que l’année précédente. Seules les occasions de la classe luxe ont eu beaucoup de mal à se vendre aux conditions demandées (121 jours, +7.1 %). Dans certaines régions, les durées d'immobilisation de ce segment de véhicules ont même augmenté encore plus nettement: les lanternes rouges de la vente de voitures de luxe d’occasion sont les durées d'immobilisation enregistrées en Suisse du nord-ouest (134 jours, +16.5 %), au Tessin (128 jours, +37.6 %) et en Romandie (120 jours, +20.0 %).

 


À propos d'Eurotax
Eurotax Suisse fait partie du groupe Autovista, leader européen pour la fourniture d’informations, de données, de publications et de services relatifs aux véhicules de tous types. Grâce à des données actuelles et indépendantes, Eurotax génère de la transparence sur le marché pour l'ensemble de la branche automobile.

À propos de l'Union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA)
Fondée en 1927, l’UPSA se positionne comme l’association professionnelle et de branche dynamique et axée sur l’avenir des garagistes suisses. Environ 4 000 petites, moyennes et grandes entreprises, des concessionnaires de marque et des entreprises indépendantes sont membres de l’UPSA. Les 39 000 collaborateurs des entreprises UPSA – dont environ 8 500 personnes en formation – vendent, entretiennent et réparent la plus grande partie du parc automobile suisse qui compte environ 6 millions de véhicules.

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