Opel GT : une surprise à l‘époque

Article | 17 juin, 2011 - 17:23

Accroche:

En 1968 Opel lance à la grande surprise du public et des connaisseurs de l’automobile la GT, présentée au Salon de Francfort trois année auparavant sous le nom de „Opel GT Experimental“. La base technique provenait de la grande série notamment de la Kadett B pour le chassis et de la Rekord C pour le moteur 1,9 litres.

A en juger le slogan publicitaire de l’Opel GT d’autrefois, elle aurait été la voiture parfaite pour accompagner „ça plane pour moi“ de Plastic Bertrand. En effet la campagne publicitaire „Nur fliegen ist schöner“, se traduit par „Seul voler est mieux“. C’est cet état d’esprit qui a motivé de nombreux automobilistes à acheter la GT et flâner les long des nationales ou se faire plaisir sur les petites routes sinueuses.

En pleine mouvance 68 et hippie, Opel lance la GT, présentée au Salon de Francfort trois année auparavant sous le nom de „Opel GT Experimental“, ceci à la grande surprise du public et des connaisseurs de l’automobile. Personne ne s’attendait à une voiture de sport de la part d’Opel, plutôt connu pour ses voitures de tous les jours à l’image un peu lassante.

Grâce à General Motors, dont l’équipe design réunie autour des célèbres stylistes Clare McKichan et Chuck Jordan s’est inspirée du „Coke-Bottle-Shape“, caractéristique, et déjà appliqué à la Chevrolet Corvette, la marque allemande disposait enfin d’un modèle attractif, qui permît d’attirer de nouveaux clients. La base technique provenait de la grande série notamment Kadett B pour le chassis et Rekord C pour le moteur 1,9 litres. Parce que celui-ci exigeait plus de place dans le compartiment moteur, le capot s’est vu doté d’une bosse qui renforçait le caractère sportif du coupé deux places.

Les responsables Opel devaient résoudre le challenge de produire l‘Opel GT, ce sans capacités de production sur les chaînes de montages existantes. C’est la raison pour laquelle la fabrication des carrosseries fût confiée à Chausson à Gennevilliers, et la peinture et l’agencement intérieur à Brissoneau & Lotz à Creil, les deux en France. C’est finalement dans l’usine Opel de Bochum que l’assemblage complet moteur, boîte à vitesses, suspensions et autres eu lieu,

A la base les GT 1100 développaient 60 cv et les GT 1900 90 cv. Avec la version GT/J, J pour junior, un modèle à équipement plus léger était proposé à un prix plus favorable. Le moteur était disposé en long à l’avant avec transmission aux roues arrières. Un système de freinage assisté avec freins à disques à l’avant et de tambours à l’arrière était de série. La direction n’était pas assistée. Les phares rétractables représentaient une caractéristique novatrice de l’Opel GT. Le mécanisme était activé manuellement par un levier disposé sur la console et faisait pivoter les phares sur leur axe longitudinal. Cette manoeuvre demandait un effort physique particulier, de sorte qu’une blague circulait à ce propos : « on reconnaît les propriétaires d’Opel GT à leur bras droit musclé ».

Entre 1968 et 1973 un total de 103 463 d‘Opel GT furent vendues. Dont 3‘573 en 1100 de 1968 à 1969 et 10‘760 GT/J. Environ 70‘000 unités ont trouvés acquéreurs aux Etat-Unis. Ces versions US se sont vues équipées des réflecteurs latéraux dans les ailes arrières. En 1973 la production fût arrêtée pour deux raisons, d’une part Boissoneau & Lutz fut repris par Renault, et d’autre part aux Etats-Unis de nouvelles normes de sécurité demandaient trop d’adaptations. Une version Targa, « Opel GT Aero » fut construite à deux exemplaires et présentée au grand public, mais n’a jamais été construite. La première de couleur orange fût réalisée par Fissore, la seconde habillée en bleu métallisé fût construite un peu plus tard également en Italie par Michelotti à la demande du réseau de vente américain. L’Aero blue appartient à un collectionneur et la voiture orange se trouve au Musée d’usine Opel.